jeudi 24 mai 2012

ça devait arriver un jour.

Mardi 22.
Amateurs de BD, vous pensez aussitôt à cette réplique culte du commissaire Bougret: que faisiez-vous dans la nuit du 22?
Mardi 22. LA journée pourrie.
ça faisait près de 18 mois que je n'avais pas eu de contact avec elle. Eloignement prudent, distances de sécurité. Des dates anniversaires, des trucs qui remontent, me voilà en train de lui envoyer un mail. Un vrai, avec des phrases et des images. Au milieu d'un mot, le téléphone. Elle. J'ai d'abord cru à une erreur. Du genre appui sur "envoyer" sans le vouloir. Même pas.
Une conversation prudente. Des allures de "je mets mes affaires en ordre avant le 3 juin". Encore une date mémorable dans notre histoire. Elle a un cancer. Elle ne sait pas ce qu'il adviendra.
Nous ne serons peut-être pas voisines de palier à la maison de retraite.
Alors pourquoi cette pub dans ma boîte aux lettres ce jour-là?

Leçon de vocabulaire: mastodonte


Arlette, le retour de la patate


mardi 15 mai 2012

Résilience

C'est un terme qui trotte dans la tête. Qui sourit un peu comme "empathie". Un de ces mots dont on ne sait pas toujours bien ce qu'il veut dire exactement. Qu'on emploie parfois à travers. Qu'on vous glisse au détour d'un mail, pour vous rassurer et vous enjoindre de continuer à espérer. D'avoir confiance.

Rien ne s'oppose à la nuit

Déjà cette photo de couverture, magnifique. Puis le choix du titre, sur les lèvres de tou(te)s les quarantenaires. Le sujet: "ma mère bipolaire". Moi qui habituellement déteste les biographies, et ne jure que par les atmosphères crées par un certain style d'écriture,  de loosers abîmés, j'ai aimé. Magnétisme de la photo, allers-retours incessants entre l'image et le texte, hésitations de l'auteur, qui raconte, mais ne sait pas où se situe la vérité, chaque regard étant différent, et cette certitude qu'il est impossible de dire que l'on connaît quelqu'un. Tous ceux qui ont la chance d'avoir une mère se sentiront forcément concerné(e)s. Voir plus.

Larmes d'incompréhension et d'impuissance

Mon bébé. Si petit. Si vulnérable.